07 février 2008

Y a peut-etre un truc qui cloche quand meme....

Un maître-chien de la police nationale s'est suicidé en se tirant une balle dans la tête avec son arme de service dans le quartier Petite-Synthe de Dunkerque.
Il a été retrouvé mardi matin vers 8h par un passant.
Selon le syndicat Unsa-police (et les médias), c'est le neuvième suicide de policier depuis le début de l'année.

Que se passe-t-il ?
"C'est inquiétant. La moyenne depuis 10 ans est d'un suicide par semaine dans la police nationale. Or, neuf policiers se sont déjà suicidés depuis début janvier. L'année commence mal" déclare au Post Pierre Willem, porte-parole de l'Unsa-police.

Quels sont les policiers les plus touchés ?
"Les deux "extrêmes" de la profession sont les plus touchés : les jeunes qui sont déçus par la réalité du terrain par rapport à l'image qu'ils s'en étaient faite, et les personnes les plus âgées qui sont en manque d'avancement ou de reconnaissance" explique le porte-parole de l'Unsa-police. "Sept policiers qui se suicident sur dix le font avec leur arme de service" ajoute-t-il.

Quelles peuvent en être les raisons ?
"Les facteurs de stress des policiers s'amplifient. Ajouté au port de l'arme de service, des problèmes de société et de ceux liés au contact direct à la population, cela fait beaucoup" ajoute Pierre Willem. "L'augmentation de la pression hiérarchique, l'introduction des quotas et de l'obligation de résultats et la frustration du travail inutile n'y sont certainement pas non plus pour rien" renchérit le porte-parole du syndicat policier.
"A Tours, par exemple, où trois suicides ont eu lieu en moins de onze mois, la pression au commissariat est particulièrement forte. Les agents sont chronométrés quand ils frappent des PV,..".

Le suicide, un tabou dans la police ?
"Tout à fait. Il n'est pas du tout abordé lors des formations, alors qu'il devrait l'être, et nous disposons de 53 psychologues au total pour l'ensemble des agents, ce qui est largement insuffisant" déplore Pierre Willem.

Quel est votre bilan ?
"Michèle Alliot-Marie veut que nous fassions plus avec moins de moyens. On presse les fonctionnaires comme des citrons. Nous souhaitons aujourd'hui la mise en place d'une table ronde avec le ministère de l'Intérieur, les syndicats, la médecine du travail et les psychologues" conclut Pierre Willem.

A lire aussi, le texte qu’un collègue à envoyé à une rebelle de chez nous.

C’est ici : http://police.etc.over-blog.net/article-15942191.html

Mon arme n’est pas posée à côté de moi aujourd’hui, et je ne la regarde pas, je suis un garçon prudent et je ne préfère pas prendre de risque.
Sale journée aujourd'hui.

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