27 novembre 2006

DIMANCHE DE MERDE……….
J'aime pas le dimanche.
Surtout le dimanche soir.
Surtout quand il fait nuit trop tôt et qu’il pleut et que j’ai pas de parapluie.
(Le fait que je n’ai pas de parapluie est d’ailleurs symptomatique de l’absence de relation de couple au sein de ma petite vie. Je m’explique tout l’intérêt de cet instrument est de pouvoir se blottir dessous dans les bras de l’être aimé pendant que le ciel déverse sa colère sous forme liquide en se moquant des gens qui courent pour éviter de ce faire tremper. En effet personnellement et cet avis n’engage que moi, je trouve qu’il n’y a rien de plus con que de se promener sous un parapluie tout seul ; sauf si, il ne pleut pas, mais la c’est du snobisme et ce n’est donc pas pareil.)
J'aime pas le dimanche donc.
Surtout quand en plus il fait froid, que je traîne une gueule de bois monstrueuse et que je n’ai comme programme que celui de rentrer tout seul me mettre dans le canapé avec un restant de pizza que je ferai passer en buvant un coca sans bulle en regardant des conneries à la télé en me disant que j’ai vraiment pas envie d’aller bosser le lendemain matin (j’aime pas le lundi non plus mais je ferai un post sur les raisons qui me poussent à haïr le lundi aussi plus tard.).
Dans ces moments là j’en viens presque à ne plus aimer Paris (Ville qui chacun le sait en plus d’être la capitale du monde libre est aussi la première femme de ma vie.)
Paris la nuit, c'était mon 1er Paris. Celui que j'ai découvert à l’adolescence quand le cœur plein de rien et pareil pour la tête j’ai commencé à m’y promener, à me l’approprier, à en découvrir ses coins perdus ou le temps semble figer à jamais.
Paris m’a beaucoup aidé avec la gent féminine, à l’époque des premiers émois ; alors qu’adolescent chétif et peu sportif je passais ma vie dans les livres à rêver de dragons et de geste héroïque : en me permettant de briller, auprès de ces dames par ma connaissances encyclopédiques de ses rues et de son histoire.
Passant grâce à mon bagout légendaire (digne d’un ménestrel du temps jadis) du statut de bon copain toujours au courant de tout, ayant par on ne sait quel miracle toujours une solution et ce, quel que soit le problème, statut envié à l’époque par tous les forts en gueule sportifs des bacs à sable, (pauvres types possédant un ratio cerveau/muscle nettement en défaveur du premier.) qui ne comprenaient pas que ; quand une fille pleure sur ton épaule et qu’elle te raconte sa vie, ses problèmes et autres aspirations de midinette de 14 ans c’est pas vraiment gagner pour tenter un échanges de fluide, ne serais ce que salivaire avec elle.
Donc je disais que grâce à ma bonne vieille ville et à son Histoire (avec un grand H) chargée d’histoire (avec un petit h-là, notez la nuance.) le déclic eu lieu, et sans me transformer en Don Juan de pâque aux tilles (noël aux tisons ou un truc du genre.) j’ai eu mon petit succès durant ma scolarité, qui fut, mis à part mes relations avec le sexes dit faibles (alors ceux qui disent sexe faible connaissent pas Poupounette la Grande parce qu’elle est tout sauf faible la gamine, cœur d’artichaut et midinette dans l’âme oui mais pas faiblarde.) plus que chaotique, car comme le disait si justement mon pote le hamster : «si tu va pas en cours tu finira diplômé de l’école de la rue peut être mais c’est pas ça qui te filera de quoi acheter mes graines de sésame », alors oui je sais c’est con comme phrase mais bon un hamster ça a un tout petit cerveau faut pas trop lui en demander non plus.
Donc j’ai écumé ces rues, ruelles, passages privés et publics, trottoirs et terrains vagues, des berges de la Seine au sous-sol des carrières en passant par les toits histoire de survolé tout le bas peuple (qu’on est con quand on est jeune) et j’en ai trouvé des lieux propre aux rapprochements corporel, lieu chargé d’un tel romantisme qu’il suffisait de broder un peu sur le caractère secret de l’endroit et sur son histoire pour que l’être désiré se sente spéciale et hop le tour était joué.
Et puis j’ai grandis, enfin pas beaucoup disons que j’ai vieilli surtout, (au rythme d’une année de plus par an comme quoi le monde est pas si mal fait.) et ayant négocié d’arrache pied avec mes parents, j’ai enfin eu le droit de sortir le soir, dans la vraie nuit celle des vampires, loup garous et autres succubes (bon ok celle des paumés, pochtrons et autres barrés.) ; et là, paf, la révélation, Paris la nuit n'avait rien à voir avec la version ensoleillée que je connaissais.
Perdu mes repères, mes coins sympas et autres pièges à godiches légèrement dévergondées.
Fini les promenades le nez au vent les yeux en l’air et le sourire niais accroché comme un étendard sur mon visage à peine pubère d’adolescent boutonneux.
J’ai vite compris (suis assez fin comme garçon, je précise pour ceux qui ne me connaissent pas encore.) Que les codes n’étaient pas les mêmes ; en effet le petit passage si pittoresque et romantique à 14h de l’après-midi en plein moi de juin l’était beaucoup moins en plein hiver à une plombe du mat et avais même tendance à se transformer en passage du coupe-gorge.
Donc j’ai re-appris Paris ; me réappropriant encore une fois encore ces rues, ruelles, passages privés et publics, trottoirs et terrains vagues, des berges de la Seine au sous-sol des carrières en passant par les toits histoire de resurvolé tout le bas peuple (on est vraiment con quand on est jeune.)
Maîtrisant parfaitement les deux coté de ma ville, j’ai développé tel mister Jekill et son pote Hyde deux personnalité interchangeable (schizophrénie quand tu nous tiens.) toutes deux parfaitement adaptées au milieu et à l’heure du moment ; passant de l’une à l’autre sans problèmes.
J’aime pas les dimanches précisais je plus haut, j’aime vraiment pas les dimanches car ils m’enlèvent la magie, me spolient de mon temps de week-end en me faisant penser au lundi qui ne seront jamais au soleil comme le dis la chanson.
J’aime pas les Dimanches qui me renvoient ma solitude en pleine face sans que je l’ai demandé en faisant sortir dans les rues de MA VILLE (je rappelle aux lecteurs et aux lectrices que je suis Prince auto proclamé des chats de gouttières de cette ville, et que par conséquent je suis donc prince de Paris donc Paris est MA VILLE ; CQFD.) des couples d’amoureux tendrement enlacés ; qui trouvent rien de mieux à faire que de venir se balader en se tenant la mains dans mes rues, ruelles, passages privés et publics, trottoirs et terrains vagues, des berges de la Seine au sous-sol des carrières en passant par les toits histoire de survolé tout le bas peuple.
Font chier les amoureux à ma pourrir mes dimanches, en ce moment il fait nuit tôt, il flotte sans arrêt, et j’ai l’air d’un con sans parapluie a courir comme un demeuré sous le regard narquois des duos sous parapluies.
Je le vois bien dans leurs regards ce mélange de pitié : « Ho regarde le pauvre, il est tout seul ; on est bien nous tout deux tu trouve pas ma/mon chéri(e)» et de moquerie : «en plus t’a vu la touche qu’il a ? sans parapluie. Regarde le, trempé comme une soupe on dirait un chaton noyé… ».
J’aime pas les Dimanches pour toutes ces raisons ou alors peut être que j’aime pas les amoureux….
Non, j’aime pas les Dimanches, car c’est un jour synonyme de frigo vide, de gueule de bois et de tabac fermé ; de déprime des fêtes de fin d’année toutes les semaines, de programmes pour les vieux à la télé et de mauvaises nouvelles (quand le téléphone sonne un dimanche c’est toujours pour vous annoncer une mauvaise nouvelle. Encore un paradigme de Tantzor.).
J’aime pas les Dimanche car c’est un Dimanche que j’ai perdu la magie de l’enfance, puis celle de l’adolescence.
J’aime pas les dimanches car c’est un Dimanche que je suis rentré dans l’age adulte.
J’aime pas les Dimanche qui m’ont volé la magie de Paris, j’aime pas les Dimanche qui te font regretter de te réveiller seul sous la couette, voilà c’est dis et répéter J’aime pas les Dimanche.
DIMANCHE DE MERDE……….