26 décembre 2006

" ON VOIT QUAND J'AI BU MAIS ON NE VOIT PAS QUAND J'AI SOIF. "


Bon voilà les vacances sont fini (ou presque lundi en fait est LA date fatidique.). Comme d’habitude j’ai profité de mon temps libre pour rien faire de ce que j’avais à faire, je viens de passer cinq jours dans le canapé de Delph (c’est un piége ce canapé une fois que t’est dedans tu peut plus décollé).
Hier soir, mardi en fait, soirée raclette chez Nat, bonne soirée dans l’ensemble, surtout quand je repense au pétage de plomb des filles qui nous ont refait les claudettes sur Magnolia forever de Cloclo, un grand moment de solitude quand même vu que je chantais les choeurs derrière.
À part ça la soirée fut à l’image de ces deux dernières semaines, étrange ; depuis que je suis revenu de mon exil au goulag sénonais, j’ai une impression bizarre, celle de plus être à ma place.
C’est sûr que je suis content d’être de retour à Paris, de revoir mes ami(e)s, de retrouver mes habitudes au bar d’Alex ou la librairie en bas de chez moi.
Je me suis même rendu compte que l’autre porte de prison de patron de café d’en bas de chez moi m’avait manqué c’est pour dire si je suis content d’être-là.
Mais voilà y-a quand même quelques petites choses qui clochent :
- Déjà la situation au sein du groupe part encore plus en sucette qu’avant mon départ.
Que j’explique ; nous avons tous un groupe avec lequel on fait toujours tout. Et bien là, depuis cinq mois c’est DALLAS AU FEUX DE L’AMOUR DE COTE OUEST A COTE DE SANTA BARBARA, ça part en quenouille pour rester poli. Déjà que suite au trahisons du quotidien la population dudit groupe a eu une fâcheuse tendance à fondre comme neige au soleil, maintenant l’hiver étant-là, tout le monde déprime.
Je sais, je le répète que la déprime est présente de manière générale mais la je me surprend à vouloir écourter les soirées parce que je ne supporte plus de les voir comme ça, des qu’ils pensent qu’on les regardes pas le masque tombe et ils font la tête de Bambi quand sa maman meurt.
J’ai pas suivi les événements de ces derniers mois ; je sais que j’aurai dû mais voilà en exil loin de Paris j’avais plus envie de me prendre la tête. Résultat des courses je suis largué et je me demande même si ça m’intéresse encore, après tout je ne peux rien faire donc pourquoi je me prendrai la tête ???

-Secundo j’ai l’impression de plus être à ma place, est ça me paraît être le problème le plus grave à l’heure actuelle.
J’ai là désagréable impression d’être en constant décalage avec les gens qui m’entourent. Depuis mon retour, je suis complètement égaré (pire que du décalage horaire ce truc).
Je pense que mon petit séjour à la campagne ne m’a pas fait que du bien au niveau de la tête parce que je commence à pas aller fort non plus.
Contagion informatique peut être (tout le monde déprime donc je fais pareil…)
J’ai envie de me retrouver moi, un peu l’impression de m’être perdu de vue durant ces quinzes mois d’école ; bien sur je suis heureux d’en être là ou j’en suis, de commencer le boulot lundi, mais quand même y a un truc qui cloche et je sais pas quoi.
Donc je m’énerve, je tourne en rond, je réfléchis trop, donc je ne dors pas.

Je sais ce qui ne va pas. Du moins en partie. La lucidité est la blessure la plus rapproché du soleil disait René Char. Je suis lucide. Sur le monde, sur mes amis, sur moi surtout.
Désagréable comme sensation.
Six mois sans rien faire d’autre que réfléchir sur moi.
Pire qu’une thérapie avec un psy, au psy tu peux cacher des choses au moins.