16 août 2007

Poor little sick cat

Impression d’avoir été roué de coup ; d’avoir un hérisson dans les poumons, du sable dans les sinus et du papier de verre dans la trachée.
La tête dans le coton et les yeux qui font plus trop la mise au point.
Bruit de tissu qu’on déchire chaque fois que je tousse.
Je crois que j’ai la crève, la vraie la dure ; celle qui te fait regretter de sortir d’ouvrir les yeux et de sortir de ta couette.
En même temps cela me paraît normal, les merdes ont toujours tendance à s’additionner.
La fatigue est présente depuis un certain temps déjà ; pas une fatigue physique (vu ce que je branle au boulot ce serait mentir), non c’est plutôt la tête qui fatigue, à gamberger 9 heures par jour dans ma guérite, à voir les merdes (justement) venir s’accumuler.
Je ne vois pas le bout du tunnel, les vacances sont encore loin.
Suis débordé par le vide qui grandit en moi.
Pas la faute de mes amis (qui sont vraiment des gens charmants) ; plutôt celle du temps qui passe.
Je suis là dans le canapé et je me regarde.
Impression d’être hors de mon corps.
Petite chose stérile en train de tapoter sur son clavier.
Comme dans un mauvais film des années 80.
Seul dans son canapé, il zappe de chaîne en chaîne pour revenir invariablement sur la même.
Regardant avec mélancolie de vieux clips de chanteurs disparus depuis et de groupes dissous.
Regardant le chiot qui joue dans le salon en courant après sa queue (important le bébé chien, c’est la touche émotion).
Dans la pénombre du jour qui tombe, il sait bien que ce soir, il devra leurs lâchers la bride.
Il sait bien que cela fait trop longtemps qu’il les retient prisonnier.
Ce soir sera férié entre la loi et lui.
Il commence gentiment, une grande balade avec le corniaud, puis un footing, du sac de frappe aussi, jusqu’à en avoir les phalanges à vif, à en avoir mal dans les dents à force de frapper.
Mais cela ne suffit pas.
La douleur physique n’efface plus le reste depuis longtemps, vains efforts pour retarder l’échéance.
Les yeux dans le vague il se remémore avant.
L’époque où il avançait, celle ou il était vivant, quand il prenait des risques.
Quand il était vivant.

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

J'aurais pu l'écrire la forme en moins mais le fond est le même... O_o
Que dire ?

2:48 AM  
Anonymous Anonyme said...

En meme temps t pas encore mort, pas que je sache.
Mais bon je t'ai deja connu en meilleurs forme.
En ce moment on dirai toi apres une de tes ruptures.
Sauf que la...
T a ptet trop tiré sur la corde mon chat.
Repose toi un peu

2:28 AM  

Enregistrer un commentaire

<< Home