21 octobre 2007

Il faisait frais ce matin....

Je voudrais vous dire tant de chose, vous parler de ma vie, et c’est rare quand m’arrive, la vérité sans fard pour une fois, passé trente ans point de salut.
Bien sûr je ne suis pas le seul trentenaire parisien à vivre dans le même appart que ces parents (pour cause de vie chère et de précarité de l’emploi, par, paresse aussi soyons honnêtes, je vous le dois bien).
Bien sûr je ne suis pas le seul trentenaire à être célibataire, déglingué de l’amour, ayant pris tellement de coup au cœur qu’il ne se sent pas de recommencer.
Bien sûr, tellement de phrases pour dire la même chose, pour ne rien dire en sommes, parce que parler occupe si bien la langue entre les repas, et que tapoter mon clavier occupe si bien mes nuits d’insomnie (passé invariablement à ressasser les mêmes idées).
Mais non ce soir je vais vous parler de mes envie (et c’est rare qu’en j’en ai)
Envie de silence, envie de silence dans ma tête surtout.
Pas envie de vous parler d’elle, mais envie qu’elle soit à côté de moi quand je me réveille.
D’user son visage à trop la regarder dormir, qu’elle soit sans concession, ne me laissant rien passer, qu’elle me vois tel que je suis et qu’elle me pardonne.
La nuit règne sur ma ville, j’entends par la fenêtre la complainte d’un chien, des chats aussi en train de se battre comme seul peuvent le faire des gouttières.
La nuit est là, mais il ne fait pas noir ce soir, le ciel est orange, couleur d’apocalypse ou juste trop de pollution dans l’air.
Envie de la sentir se blottir au creux de mon épaule parce qu’elle fait un mauvais rêve, de l’entendre rire à mes blagues nulles (et oui il m’arrive aussi de ne pas être drôle).
Envie de partir aussi, pas en vacances comme je viens de le faire, ou vais encore le faire le mois prochain.
Non partir, tout court, tout plaquer, me tirer, sans rien dire, mettre mes affaires en ordre et disparaître.
Pour voir.
Un rêve ce départ, pas le courage, suis un aventurier de bibliothèque moi pas un héros.
Envie de savoir aussi, d’oser même, juste une fois.
Ne plus me contenter de penser mais agir, juste une fois.
Quand j’étais plus jeune, je pensais (si si déjà petit je pensais), qu’un jour je leur montrerai.
Mon cul oui.
MESSAGE DU MINISTERE DE LA CENSURE
Le reste de ce billet d’humeur est censuré pour raison politique, d’ailleurs suffit de lire ces conneries et au boulot bande de feignasse.