09 février 2008

Finalement y un truc qui cloche, cette fois j'en suis sur

La série noire continue, si 2008 reste sur cette lançée là ; à la fin de l'année y aura plus de fric en France.
Je commence vraiment à me dire que quelque chose cloche...
Voici une copie du mail qu'une collégue de banlieue vient de m'envoyer
Au revoir Jérome !
"---A l'école, on nous en parle mais le sujet est toujours délicat.---
On nous prépare à tout sauf a cela. Sorti de la 212e promo je ne pensais avoir a intervenir sur le suicide de mon collegue de brigade aussi rapidement.
j'aibesoin de l'ecrire pour le comprendre mais aussi pour me liberer d'un poids.
Nous étions en manque d'effectifs pour ce WE du 20 Janvier.
Cela faisait trois jours que nous avions essaye de joindre Jérome sur son portable pendant ces vacances pour qu'il revienne.
A la base il ne voulait pas prendre ces vacances, la police c'était sa vie.
On s'est apercu que son arme n'était plus dans l'armoire, il etait venu la chercher trois jours avant tres tot un matin.
Pas de reponse sur son portable, personnes chez lui a 800m du ciat.
Sa famille pas de nvls. Et ce dimanche matin a 11H45 on se pointe chez lui avec la bac et notre TI.
On entend qu'il marche ds son appart.Un quart d'heure de monologue derriere la porte.UN BRUIT DE CULASSE!!!, on défonce la porte , UNE DETONATION!!!! .
Jérome au sol dans son salon propre comme neuf et cette tache de sang aupres de sa tete, ce trou ...... .Point de compression, bandage autour de la tete, massage cardiaque, et un son dans sa bouche qu'on cherche encore à comprendre.
Le SAMU,les collegues du dept, les pompiers et ce vide autour de nous.Et tout ces crevards en bas de chez lui qui filment l'evenement comme un 11 septembre.
La rage monte la colere et une baffe qui part.
Jérome est transporte a saint antoine, stabilise non pas pour le sauver mais pour garder ces organes dans le meilleur etat possible pour des attentes de greffes.
Balances dans trois hopitaux different il decedera à 22H05.
JEROME AVAIT 21 ANS.
Il alait devenir titulaire si il avait eu son permis qu'il a foire le mardi d'avant, la veille il venait de recup son arme. Il l'avait prevu mais pas nous. Pas de travail ce dimanche, reste au ciat attendre le psy et l'igs .
La rage la colere l'incomprehension l'inquietude le soutien pour soi et pour les autres ma brigade est en pleure je tremble je range mon arme pour la journee .
Aujourd'hui encore on se demande pourquoi."

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1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

C'est vraiment flippant... De toutes façons, d'une façon général, le travail est devenu le territoire de la déshumanisation et de la dépression. On s'étonne que les Français sont les plus gros consommateurs d'anxiolytiques, antidépresseurs, etc... MAIS SE DEMANDE T ON POURQUOI ??? Ces dernières années, je n'ai vu que ça autour de moi : des salariés sous pression, déprimés, fatigués, traités comme des chiens, comme des machines. Un constat épouvantable. Moi je ne travaille plus, pour raisons de santé (tiens tiens...), mais je crois que maintenant pour rien au monde je ne voudrais y retourner ! Je préfère crever (tiens tiens...) sous un pont. Autrefois, quand j'étais jeune (votre génération n'a malheureusement pas connu ça), le travail, c'était bien. Les patrons vous disaient bonjour le matin, buvaient le coup avec vous, encourageaient leur petit monde et bossaient comme des dingues pour leur entreprise. on était admiratifs et on se serait mis en quatre pour eux. Ca a beaucoup beaucoup changé... Bon courage à toi.

9:31 AM  

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