26 mai 2008

Un complot contre ma pomme je vois que ça

Le gouvernement envisage d'interdire les happy hours, open bar et la vente de bouteilles d'alcool fort dans les discothèques, selon un document de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie adressé aux fabricants d'alcool.

'happy hour, cette opération dans les bars où sont proposés les verres avec ou sans alcool moins chers pendant quelques heures, pourrait être supprimé, selon une information du Parisien, qui dans son édition du lundi 19 mai révèle la teneur d'une lettre de convocation de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) à l'intention des fabricants d'alcool.
Cette lettre présente aux professionnels les propositions étudiées par le gouvernement "dans le cadre des politiques publiques de lutte contre les addictions". "L'interdiction de la promotion des boissons alcoolisées par tarifs incitatifs dans les lieux de ventes et de consommations (happy hours, open bars)" fait partie des trois mesures "visant à limiter les consommations nocives d'alcool" mise en avant dans le document adressé aux fabricants d'alcool.

30 à 40 % du chiffre d'affaires

Parmi les mesures évoquées, "l'augmentation des taxes sur les boissons alcooliques", où "l'interdiction de la vente à la bouteille de boisson de groupe 3 à 5 (apéritifs à base de vin et liqueurs et spiritueux) dans les établissements qui bénéficient d'une autorisation de nuit", risquent de provoquer la colère des professionnels de la vente d'alcool et du divertissement. L'impact économique que constituerait l'instauration de ces mesures inquiète au plus haut point les professionnels du secteur. Interrogé par le Parisien, Patrick Malvaës, président du Syndical national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL), est sans équivoque: '"Je ne vois pas en quoi ces mesures vont résoudre les problèmes d'alcoolisme. En revanche, si elles étaient appliquées, ce serait catastrophique pour la profession qui a déjà vu son activité chuter de 25 %", et de préciser que la vente de bouteilles d'alcool dans les boîtes de nuit représente en moyenne entre 30 et 40 % du chiffre d'affaires " et pour certains établissements jusqu'à 70 %".


"Se saoûler à 150 euros par soirée?"
Patrick Malvaës, du syndicat national des discothèques, était interrogé sur RTL: "Je pense que les gens qui ont pris cette décision ne savent pas que personne n'achète une bouteille en boîte pour la descendre tout seul. Déjà, si les jeunes pouvaient se saoûler pour 150 euros chaque semaine, ça veut dire qu'il y a des revenus chez les jeunes qui ont échappé à tout le monde."

85% des ventes d'alcool se font en dehors des débits de boisson, soulignent-ils. Et les happy hours et la vente à la bouteille représentent près de 40% du chiffre d'affaires de ces établissements.

Bon va quand même commencer à se sortir les doigts du cul, parce que là ça commence à faire beaucoup…