16 septembre 2008

song to say good bye

Faut comprendre, faut savoir lire entre les lignes et interpreter certains de mes gestes.
Toutes mes actions repondent à des impératifs.
Je veille sur vous, et si pour faciliter certaines choses je dois me mettre en retrait je le fais.
C'est pas forcement simple pour moi, mais bon je suis solide et puis à la différence de vous, moi j'ai une vue d'ensemble des choses, je sais donc quand je dois m'en aller.
Et si pour cela je dois vous facher...
Il me restera toujours un toit pour m'y retrancher.
Je reste le Prince des Chats

12 septembre 2008

Le paradis des policiers

Le policier se leva face à son Dieu
Comme tout un chacun à son heure
Espérant que ses chaussures brillent
« Fait un pas en avant à présent, policier.
Que vais-je faire de toi ?
As-tu toujours tendu l’autre joue ?
As-tu toujours été fidèle à mon église ? »
Le policier redressa les épaules
« Non, seigneur, je ne pense pas,
car nous autres qui portons un uniforme,
nous ne pouvons pas toujours être des saints.
J’ai du travailler beaucoup de dimanches
Et souvent mon travail est dur.
J’ai parfois été violent,
Parce que les rues sont rudes.
Mais je n’ai jamais gardé un centime
Qui n’était pas à moi.
J’ai fait beaucoup d’heures supplémentaires
J’ai toujours répondu aux appels à l’aide
Même si parfois je tremblais de peur
Et parfois, Dieu me pardonne
J’ai pleuré à chaudes larmes.
Je sais que je ne mérite pas ma place parmi vous
Mais si vous avez un place pour moi seigneur,
même une toute petite me conviendra
J’ai appris à me contenter de peu dans la vie.
Mais si ce n’est pas le cas je comprendrais ».
Il y eu un grand silence autour tu trône
Où tous les saints étaient réunis.
Alors que le policier attendait en silence
Le jugement de son Dieu.
« Fais un pas en avant, policier. Tu as courageusement porté ton fardeau
Viens patrouiller les rues du paradis. Tu as fait ton temps en enfer… »


Traduit de l’anglais, auteur inconnu

03 septembre 2008

Running man

Musique dans les oreilles, pas de lunettes sur le nez, toute façon il pleut tellement que je ne verrai rien même si je les portais.

Le claquement de la porte derrière moi résonne comme un coup de feu, top départ et je m’élance, je cherche mon rythme, il fait nuit, personne dans les rues lumière en panne dans une rue à gauche.

Mes pieds caressent l’asphalte l’effleurent à peine, la foulée douce comme un baiser sur la peau de l’être aimé, le souffle léger comme une plume, la pluie redouble d'intensité et j’accélère le rythme.

Courir jusqu’à la douleur voir au delà, jusqu’à l’épuisement, courir à en avoir mal.

Les oreilles qui bourdonnent et un gout de sang dans la bouche, çà commence à venir, le souffle qui se transforme, de léger il passe à rauque, sifflant presque ; les poumons hurlent, cherchent l’oxygène que leurs réclament les muscles protestent de temps d'effort, plutôt habitué à leurs bonne vieille Marlboro.

Ignorer la douleur dans le côté se concentrer, suivre la route ; en plein milieu bien sur sinon ou est le jeu ?

Se concentrer sur son souffle ignorer ce bruit de locomotive asthmatique qui semble venir du fond de ma cage thoracique et continuer, augmenter un peu la cadence, cette foulée si légère au début martèle maintenant le sol de coup de boutoir qui résonnent jusque dans la mâchoire, le voile rouge devant les yeux puis le premier éblouissement, suivit immédiatement du deuxième et c’est la chute.

A genou je cherche mon souffle sans le trouver, la bile remonte le long de ma gorge et s’expulse en un long jet qui se perd dans l’eau qui ruisselle par terre.

La remarque d’un couple qui passe : » laisse chérie, c’est surement un drogué ».

Si tu savais pauvre con, rentre chez toi avec ta femme, rentre chez toi et laisse-moi seul avec mes démons sous peine qu’ils ne te prennent toi aussi.

Se relever, tomber n’est pas grave, l’important c’est pas la chute, ni l’atterrissage d’ailleurs, l’important est de se relever.

Se relever et repartir en petite foulée d’abord, puis plus grande, plus rapide, courir pour se vider la tête.

Longtemps que cela ne fonctionne plus alors j'ai arrêté.

Courir pour avoir mal, ça au moins ça fonctionne, tu souffre, tu ressens cette douleur, tu l’a fais tienne et t’en glorifie presque, parce que, a travers elle, au moins tu éprouve quelque chose et tu te sent vivant.

Une émotion que je contrôle, peu dangereuse au fond.

Le danger c'est les autres, c'est pour cela que je cours seul.